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N°11, Novembre 2020                                              
   

Voici votre bulletin d’informations mensuel sur l’actualité environnementale de Novembre 2020. Au programme, toujours des actus régionales, nationales, et internationales. Bonne lecture !

E Breizh

En baie de Saint-Brieuc, on peut trouver des phoques, en regardant bien...

C’est en observant les oiseaux le mercredi 4 Novembre vers 14h, à la plage de Grandville, à marée haute, à Hillion, que Cedric Gamet, garde technicien de la Réserve Naturelle de la baie de Saint-Brieuc, et son stagiaire, se retrouvent nez à nez devant un phoque : « en regardant de plus près un groupe d’oiseaux, nous avons vu une petite boule surgir dans l’eau au début de la filière du Gouessant... c’était la tête d’un phoque ! » Ce phoque commun est appelé aussi veau marin [1]. Une petite note de légèreté qui fait plaisir à voir en ce moment ...

Les phoques sont présents en baie ? Eh bien oui, en été et automne, les jeunes phoques quittent leurs colonies pour rejoindre de nouveaux territoires, dont la baie. On peut les voir le plus souvent à la marée haute, lieu idéal pour la dégustation de leur nourriture préférée, le poisson. Pour avoir encore plus la chance de les observer, « il faut regarder très attentivement, car ils passent inaperçu » avoue Cédric Gamet. « Si vous les voyez sur un banc de sable, le mieux est de garder un espace de 200 à 300 mètres, pour ne pas les faire fuir. Ce mammifère est très sensible au dérangement. » ajoute-t-il [1].

Image Ouest France

Un plan régional 2020-2032 pour réduire la quantité de déchets en Bretagne

Le plan de prévention et de gestion des déchets (PRPGD) en Bretagne trace le chemin que la région va suivre jusqu’en 2032 pour réduire sa production de déchets. François-Xavier de Blignères, responsable du service « économie des ressources » de la région Bretagne, brosse les enjeux du plan breton et de son déroulement [2].

Ce plan breton reposera sur deux trajectoires fortes : réduire à zéro l’enfouissement des déchets en 2030 d’une part, et valoriser l’ensemble des déchets bretons en 2040 d’autre part. En effet, environ 700 000 tonnes de déchets partent en enfouissement chaque année dont 50% doivent être envoyé vers des régions voisines, en Pays de la Loire et en Normandie. En 2030, il n’y aura pratiquement plus aucune capacité d’enfouissement disponible en Bretagne [2].

Les ventes de substances phytosanitaires restent stables depuis 2015 en Bretagne

La France est, après l’Espagne, le deuxième consommateur européen de produits phytosanitaires, dont 80% sont utilisés en agriculture. Le nombre et les quantités de produits ou de substances vendus en Bretagne n’ont pas diminué significativement depuis 2015 [3].

Afin de réduire la consommation en pesticides, il ne suffirait pas de cibler un produit en particulier, mais bien une multitude de produits, ce qui rend la tâche particulièrement difficile. Même s’ils peuvent être utilisés en milieu urbain ou pour des usages plus spécifiques, une large partie des quantités de produits phytosanitaires vendus en Bretagne est destiné à un usage agricole, ce qui s’explique par le fait que la Bretagne est une région ayant une forte activité agricole [3].

                                                           En France

Réintroduction temporaire des néonicotinoïdes

Le parlement a autorisé, le 4 novembre, la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes pour les cultures de betteraves. Le sénat a voté ce projet de loi à 183 voix contre 130. Le parlement revient sur son vote de 2016 qui avait fait interdire cet insecticide « tueur d’abeilles » [4].

Cette réintroduction a pour but, selon les défenseurs du projet, de sauver la filière de la betterave en France à la suite d’une épidémie de jaunisse (maladie qui affecte les récoltes) car cette maladie peut entrainer des pertes de rendement énorme. Ainsi, des dérogations pourront être délivrée jusqu’au 1er juillet 2023, seulement pour les cultures de betteraves sucrière et cela après l’avis d’un conseil de surveillance [5][6].

Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, à bien dit à plusieurs reprises qu’il s’agissait d’un texte «difficile» mais il souhaite défendre la «souveraineté alimentaire» française face à cette crise des néonicotinoïdes [5]. Mais d’après un rapport de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) publié le 30 mai 2018, 130 usages autorisés de néonicotinoïdes ont été étudiés et selon cette agence 78% des cas analysés ont au moins une solution alternative non chimique efficace et opérationnelle [7].

Création d’un « délit d’écocide » pour punir les atteintes à l’environnement

Les ministres de la Transition écologique et de la Justice ont annoncé le 22 novembre, la création prochaine d’un « délit d’écocide » par le gouvernement dans le but de sanctionner les atteintes graves à l’environnement. Les fautifs pourront écoper de 375 000 à 4,5 millions d’euros d’amendes [8].

Les 150 citoyens de la convention pour le climat avaient pourtant voté pour la création d’un crime d’écocide. Et l’eurodéputée écologiste Marie Toussaint, cofondatrice du mouvement Notre affaire à tous, a déclaré que « la description des mesures à venir, quoique bienvenues, ne correspond pas à la condamnation de ce grave crime contre la nature ! ». Un délit pour « mise en danger de l’environnement » devrait également être créé dans le futur avec des peines maximales jusqu’à un an de prison et 100 000 euros d’amendes [9].

Elevage de vison contaminé au Covid-19 en France

Un premier élevage français de visons a été contaminé au Covid-19 en Eure-et-Loir après que de nombreux élevages aient été contaminés au Danemark et aux Pays-Bas. Quatre élevages de la sorte existent en France et les 3 autres ne sont pas contaminés. L’abattage des 1 000 animaux infectés et l’élimination des produits issus ont été ordonnés par arrêté, ont annoncé les ministères de l’Agriculture, de la Santé et de la Transition écologique. Au Danemark, premier exportateur mondial dans ce domaine, ce sont des millions de visons qui ont été abattus. Les associations de protections des animaux dénoncent depuis bien longtemps ces élevages, aux conditions de vie indigne pour les visons, qui favorisent la propagation des maladies comme la Covid-19 [10][11].

Image France Info

Dans le monde

Découverte d’une nouvelle espèce de primate en Birmanie

Ce 11 novembre, des équipes de chercheurs ont annoncé la découverte d’une nouvelle espèce de primate en Birmanie, baptisée Popa langur. Les individus de cette espèce mesurent entre 50 et 60 cm [12].

Sitôt découverte, cette espèce pourrait bien être considérée comme étant menacée. Selon les individus identifiés, elle ne compterait qu’entre 200 et 250 spécimens, répartis-en 4 groupes dont le plus important compterait une centaine de membres [12].

Image Le Monde

Le Zimbabwe recule face à un projet d’exploitation minière

Au Zimbabwe, le parc de Hwange était menacé par un projet d’exploitation minière de charbon. Cette réserve abriterait notamment 45000 éléphants et constituerait un sanctuaire pour le rhinocéros noir. Ce projet faisait polémique, et l’Association des avocats environnementaux au Zimbabwe avait déposé une pétition contre ce projet à risque pour ce site [13].

Cette mobilisation n’a pas été vaine, car bien que les licences d’exploitation aient été accordées aux groupes miniers en 2015, le gouvernement a fait marche arrière sur ce projet, interdisant du même coup tout exploitation minière dans les réserves, avec effet immédiat [13].

Naissances de rhinocéros de Java en Indonésie

Le rhinocéros de Java figure parmi les espèces les plus menacées du monde. Autrefois présent sur toute l’Asie du Sud, il a progressivement disparu du fait de la perte de son habitat et du braconnage. Les derniers représentants de cette espèce subsistent dans le parc national de Ujong Kulon en Indonésie, un sanctuaire de 5100 hectares de jungle [14].

Mais des caméras installées dans ce parc on permit la découverte de deux naissances survenues récemment. Ces deux bébés rhinocéros, identifiés comme un mâle et une femelle, porte à 74 membres cette population de rhinocéros, que l’on ne trouve pas en captivité, et indique que l’espèce pourrait continuer à se perpétuer [14].

Sources :

1. Article Ouest France, « Dans la baie de Saint-Brieuc, on peut tomber nez à nez avec des phoques... si on observe bien », publié le 9/11/2020, adresse URL : https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/dans-la-baie-de-saint-brieuc-on-peut-tomber-nez-a-nez-avec-des-phoques-si-on-observe-bien-7045503 [en ligne]

2. Article Bretagne-Environnement, « Un plan régional 2020-2030 pour réduire les déchets en Bretagne », publié le 24/11/2020, adresse URL : https://bretagne- environnement.fr/plan-regional-prevention-gestion-dechets-bretagne-article [en ligne]

3. Article Bretagne-Environnement « Les ventes de substances phytosanitaires restent stable depuis 2015 en Bretagne », publié le 18/11/2020, adresse URL : https://bretagne-environnement.fr/ventes-phytosanitaires-bretagne-article [en ligne]

4. Article Ouest France « Néonicotinoïdes. Le Parlement autorise leur réintroduction pour la betterave » publié le 4/11/2020 : https://www.ouest- france.fr/environnement/pesticides/neonicotinoides-le-parlement-autorise-leur-reintroduction-pour-la-betterave-7040342

5. Article Le Monde « La réintroduction temporaire des néonicotinoïdes en France définitivement autorisée » publié le 4/11/2020 : https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/04/la-reintroduction-temporaire-des-neonicotinoides-definitivement-adoptee_6058523_823448.html

6. Article de Terre-net « Recours aux néonicotinoïdes, aides, prévention : les mesures gouvernementales » publié le 6/08/2020 : https://www.terre-net.fr/actualite- agricole/politique-syndicalisme/article/filiere-betterave-recours-aux-neonicotinoides-aides-prevention-les-mesures-gouvernementales-205-171157.html

7. Article Sciences et Avenir « Des alternatives non chimiques possible pour les néonicotinoïdes » publié le 31/05/2018 : https://www.sciencesetavenir.fr/nature- environnement/pollution/des-alternatives-non-chimiques-possible-pour-les-neonicotinoides_124504

8. Article Sortir à Paris «CRÉATION D'UN "DÉLIT D'ÉCOCIDE" EN FRANCE, QUE RISQUENT LES POLLUEURS ? » publié le 23/11/2020 : https://www.sortiraparis.com/actualites/a-paris/articles/236128-environnement-creation-d-un-delit-d-ecocide-en-france-que-risquent-les-pollueurs

9. Article Le Monde « Pas de crime d’écocide, mais un délit pour punir les atteintes à l’environnement » publié le 22/11/2020 : https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/22/pas-de-crime-d-ecocide-mais-un-delit-pour-punir-les-atteintes-a-l-environnement_6060716_3244.html

10. Article RTL « Coronavirus : un élevage de visons contaminé en France, annonce le gouvernement » publié le 22/11/2020 : https://www.rtl.fr/actu/debats- societe/coronavirus-un-elevage-de-visons-contamine-en-france-annonce-le-gouvernement-7800927025

11. Article Franceinfo « Des visons d'élevage contaminés par le Covid-19 : pourquoi ces animaux sont-ils plus atteints que d'autres » publié le 23/11/2020 : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/des-visons-d-elevage-contamines-par-le-covid-19-pourquoi-ces-animaux-sont-ils-plus-atteints-que-d- autres_4174321.html

12. Article Le Monde « Découverte d’une nouvelle espèce de singe en Birmanie », publié le 11/11/2020 [en ligne], adresse URL :

    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/11/11/decouverte-d-une-nouvelle-espece-de-singe-en-birmanie_6059318_1650684.html

13. Article France Info « Le Zimbabwe interdit une mine de charbon dans la plus grande réserve naturelle du pays », publié le 10/09/2020, [en ligne], adresse URL : https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/economie-africaine/le-zimbabwe-interdit-une-mine-de-charbon-dans-la-plus-grande-reserve-naturelle-du- pays_4099939.html

14. Article sciences et avenir « Deux bébés rhinocéros de Java, espèce en voie d’extinction, repérés dans un parc indonésien », publié le 21/09/2020 [en ligne], adresse URL : https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/grands-mammiferes/deux-bebes-rhinoceros-de-java-espece-en-voie-d- extinction-reperes-dans-un-parc-indonesien_147546 

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                                                          Écrit et mis en page par GORIUS Noé, HUREL Clarisse, HORBOWA Antoine et LAMOTTE Amélie